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Cholestéatome de l’oreille : cause, gravité, traitement

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Cholestéatome de l’oreille : cause, gravité, traitement

7 min.

santé auditive

Date de publication : 9 septembre 2025

9 septembre 2025

Recevoir un diagnostic de cholestéatome (une "tumeur dans l'oreille") peut faire peur. Le mot "tumeur" résonne comme un coup de massue. Mais rassurez-vous : malgré son nom inquiétant, le cholestéatome n'a rien de dramatique et se soigne très bien par une intervention chirurgicale.

Cependant, pour restaurer complètement l'audition et éviter que l'inflammation ne s'étende aux nerfs faciaux ou aux méninges, il faut agir le plus tôt possible. C'est pourquoi il est important de connaître les causes et les symptômes.

Qu'est-ce qu'un cholestéatome ?

Un cholestéatome est une inflammation chronique purulente de l'oreille moyenne. Elle se forme par la prolifération de tissus cornifiés provenant du conduit auditif vers l'oreille moyenne. Cette tumeur bénigne peut être retirée chirurgicalement.

Un cholestéatome (otite moyenne épitympanique chronique) est également appelé ostéite chronique ou tumeur perlée.

Quelle est la cause de la formation d'un cholestéatome ?

La formation d'un cholestéatome échappe malheureusement à notre contrôle et résulte d'un processus complexe. Le tympan, cette fine membrane qui sépare l'oreille externe de l'oreille moyenne, joue normalement un rôle protecteur en fermant hermétiquement le conduit auditif.

Lorsque le tympan se perfore ou subit des lésions suite à une otite moyenne, l'équilibre se rompt. Les cellules de la peau du conduit auditif peuvent alors migrer vers l'oreille moyenne, où elles s'accumulent progressivement pour former cette masse caractéristique en couches successives, évoquant la structure d'un oignon.

Il existe également des formes congénitales : certains nouveau-nés naissent avec un cholestéatome déjà présent, sans antécédent d'infection.

Cette accumulation cellulaire perturbe la ventilation normale de l'oreille moyenne, créant un environnement propice à l'inflammation chronique. C'est précisément là que réside le danger du cholestéatome. L'inflammation, souvent accompagnée d'infections purulentes récurrentes, peut progressivement endommager les délicats osselets de l'audition. Dans les cas les plus avancés, lorsque l'atteinte s'étend jusqu'à la cochlée, des vertiges et des troubles de l'équilibre peuvent apparaître.

Ce processus est fréquemment associé à un dysfonctionnement de la trompe d'Eustache, ce petit conduit qui relie normalement l'oreille moyenne au pharynx. Quand cette trompe ne fonctionne pas correctement, l'aération de la caisse du tympan devient défaillante. Il s'ensuit une pression négative chronique qui favorise la rétraction du tympan, créant les conditions favorables au développement du cholestéatome.

Quels sont les symptômes d'un cholestéatome ?

Au stade initial, le cholestéatome ne présente aucun symptôme ou très peu. Après l'inflammation, les symptômes ressemblent à ceux d'une otite moyenne.

  • Écoulement malodorant
  • Douleurs auriculaires
  • Fièvre et fatigue
  • Vertiges rotatoires, nausées, vomissements
  • Raideur de la nuque
  • Surdité
  • Maux de tête

Il est important de retirer chirurgicalement un cholestéatome diagnostiqué pour éviter des séquelles comme la surdité. Si l'inflammation s'étend au nerf facial, elle peut provoquer une paralysie faciale partielle. Dans des cas extrêmes, des méningites et des décès en résultant peuvent également survenir.

La perte d’audition associée au cholestéatome est généralement une surdité de transmission. Cependant, si la cochlée est atteinte, une composante neurosensorielle peut s’y ajouter, rendant la récupération auditive plus incertaine.

Diagnostic : comment le médecin détecte-t-il un cholestéatome ?

Le diagnostic d'un cholestéatome suit généralement une démarche méthodique. Votre médecin commence par un interrogatoire approfondi sur vos symptômes et leurs circonstances d'apparition, suivi d'un bilan auditif complet pour évaluer le degré de perte auditive. Le cholestéatome provoque typiquement une surdité de transmission, car la masse cellulaire fait obstacle à la propagation normale du son vers l'oreille interne.

L'examen clinique débute par un nettoyage minutieux du conduit auditif, permettant ensuite une inspection directe à l'aide d'un otoscope ou d'un microscope otologique. Cette étape peut déjà révéler la présence de la lésion ou d'un œdème inflammatoire caractéristique.

Pour évaluer l'étendue des dégâts, notamment au niveau de l'os temporal et des osselets auditifs, des examens d'imagerie sont indispensables. Le scanner (tomodensitométrie) reste l'examen de référence, offrant une visualisation précise des structures osseuses et permettant de planifier une éventuelle intervention chirurgicale.

Des tests d'équilibre complètent ce bilan lorsque le médecin suspecte une atteinte de la cochlée, organe essentiel à notre sens de l'équilibre.

L'IRM avec séquence de diffusion (DWI) joue un rôle particulièrement important dans le suivi post-opératoire. Cette technique d'imagerie sophistiquée permet de détecter précocement d'éventuelles récidives, notamment les cholestéatomes résiduels qui peuvent échapper à l'examen clinique traditionnel.

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Comment traite-t-on efficacement un cholestéatome ?

Le cholestéatome nécessite impérativement une prise en charge chirurgicale pour prévenir les complications potentiellement graves. Cette intervention représente actuellement le seul traitement définitif de cette pathologie.

La préparation préopératoire débute par un traitement médical associant anti-inflammatoires et antibiotiques, destiné à réduire l'inflammation locale et à optimiser les conditions chirurgicales.

L'intervention elle-même consiste à retirer minutieusement l'ensemble du cholestéatome, puis à réparer la perforation tympanique. Lorsque les osselets auditifs ont été endommagés ou détruits par le processus inflammatoire, le chirurgien peut procéder à leur reconstruction en utilisant soit des tissus prélevés chez le patient (cartilage, os), soit des prothèses en titane biocompatible.

Le choix de la technique opératoire dépend de plusieurs facteurs : l'étendue du cholestéatome, sa localisation précise et l'estimation du risque de récidive. La tympanomastoïdectomie peut être réalisée selon deux approches principales. La technique "canal-wall-up" préserve l'anatomie du conduit auditif externe, tandis que la technique "canal-wall-down" consiste à élargir la cavité mastoïdienne pour faciliter la surveillance et réduire les risques de récidive, particulièrement dans les cas complexes.

Période de convalescence et précautions

La cicatrisation post-opératoire s'étend généralement sur deux semaines, période durant laquelle l'oreille opérée présente une sensibilité particulière aux variations de pression. Il est donc fortement déconseillé de prendre l'avion durant cette phase de guérison.

La protection de l'oreille contre l'eau constitue également une précaution essentielle pour éviter toute infection secondaire et favoriser une cicatrisation optimale.

Quel est le pronostic après une opération du cholestéatome ?

Si les choses ne s'améliorent pas, ce n'est pas encore la fin. Après une opération, les chances de guérison sont bonnes. Chez la plupart des patients, l'audition peut être améliorée grâce à une opération. Dans des cas exceptionnels, une prothèse auditive est nécessaire pour restaurer la capacité auditive. Parfois, le cholestéatome ne peut pas être complètement retiré lors d'une opération, une intervention chirurgicale de suivi est alors nécessaire. Il n'est pas rare qu'une opération de contrôle soit effectuée après un an pour s'assurer que l'oreille a guéri.

Vous cherchez une prothèse auditive adaptée après l'opération du cholestéatome ? Nos experts en audition se feront un plaisir de vous conseiller sur les solutions appropriées.

Un suivi ORL à long terme est essentiel, notamment en cas de mastoïdectomie ouverte. Des contrôles cliniques réguliers permettent d'éviter les récidives silencieuses et de surveiller la stabilité de la cavité opérée.*

FAQ : Cholestéatome

Pourquoi parle-t-on de « tumeur » alors qu’un cholestéatome est bénin ?

Le terme « tumeur » désigne ici une masse de cellules anormales, mais sans caractère cancéreux. Il s'agit en réalité d’un amas de peau et de kératine qui se développe là où il ne devrait pas, d’où le terme trompeur. Ce n’est pas un cancer, mais ses effets destructeurs peuvent être sérieux si non traités.

Le cholestéatome peut-il réapparaître après une chirurgie ?

Oui, une récidive est possible, surtout si une partie du tissu pathologique n’a pas pu être retirée complètement. C’est pourquoi un suivi régulier après l’intervention est crucial, notamment via des examens cliniques et des imageries.

Y a-t-il des risques de complications graves comme une paralysie faciale ou une méningite ?

Oui, dans les cas avancés ou non traités, l’infection peut s’étendre au nerf facial ou aux méninges, entraînant respectivement une paralysie faciale ou une méningite. Ces complications sont rares, mais justifient une prise en charge précoce.

Qu’est-ce qu’une tympanomastoïdectomie canal-wall-up ou canal-wall-down ?

Ce sont deux techniques chirurgicales principales pour retirer un cholestéatome. La « canal-wall-up » conserve la paroi postérieure du conduit auditif, tandis que la « canal-wall-down » l’enlève pour permettre un meilleur contrôle visuel et réduire le risque de récidive.

Comment surveiller l’oreille après une intervention chirurgicale pour éviter la récidive ?

Le suivi repose sur des consultations ORL régulières, parfois complétées par une IRM ou un scanner. L’otoscopie permet de vérifier l’état de la cavité opérée et de détecter toute repousse précoce de tissu anormal.

Sources

Haute Autorité de Santé (HAS). « Otites chroniques : prise en charge et indications chirurgicales ».

Société Française d’Oto-Rhino-Laryngologie (SFORL). « Recommandations sur les cholestéatomes acquis ».

National Institute on Deafness and Other Communication Disorders (NIDCD).

Auteur

AuditionSanté


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