Otite séromuqueuse ou séreuse : symptômes et traitement

Otite séromuqueuse ou séreuse : symptômes et traitement
10 min.
Date de publication : 8 décembre 2025
8 décembre 2025
L’otite séromuqueuse fait partie de ces soucis de santé qui passent facilement inaperçus : pas de fièvre, pas de douleur aiguë… juste une oreille qui “fonctionne moins bien”, un enfant un peu dans sa bulle ou une télé qu’on monte sans vraiment s’en rendre compte. Pourtant, derrière ces signes discrets peut se cacher une gêne réelle, parfois persistante pendant plusieurs semaines.
Bonne nouvelle : avec les bons réflexes, il est possible de la repérer tôt et d’agir efficacement. Dans cet article, vous verrez comment reconnaître les symptômes chez l’enfant et l’adulte, quand consulter un spécialiste et quelles solutions permettent de traiter cette affection fréquente mais souvent sous-estimée.
Sommaire
- Qu'est-ce qu'une otite séromuqueuse
- Les symptômes typiques de l'otite séromuqueuse chez l’enfant et l’adulte
- Otite séromuqueuse chez l’enfant : comment reconnaître les signes à la maison
- Quand consulter un médecin ORL ?
- Les solutions pour traiter et prévenir
Qu’est-ce qu’une otite séromuqueuse ?
L'otite séromuqueuse (OSM) représente une forme particulière d'inflammation de l'oreille moyenne, distincte des otites aiguës que vous connaissez peut-être mieux.
Contrairement à ces dernières, elle se développe de façon progressive et silencieuse, ce qui explique pourquoi de nombreux parents ou adultes touchés tardent à la détecter.
Une inflammation sans fièvre
Contrairement à l’otite moyenne aiguë, l’otite séromuqueuse ne provoque généralement pas de fièvre. C’est ce qui la rend plus difficile à repérer : l’absence de montée de température n’attire pas l’attention et ne pousse pas forcément à consulter.
Les signes sont beaucoup plus subtils. L’inflammation se traduit souvent par une légère rougeur du tympan, visible uniquement lors d’un examen médical. Parfois, le tympan peut sembler terne ou légèrement rétracté : des indices importants pour le médecin ORL, mais impossibles à détecter vous-même à la maison.
L’otite séromuqueuse apparaît fréquemment après un rhume ou une rhinopharyngite, mais elle peut aussi survenir sans infection préalable. Cette inflammation discrète, mais persistante, peut se prolonger plusieurs semaines, voire plusieurs mois si elle n’est pas prise en charge.
Accumulation de liquide dans l'oreille moyenne
La caractéristique principale de l’otite séromuqueuse est la présence de liquide derrière le tympan. Au début, ce liquide est clair et fluide, on parle alors d’otite séreuse. Avec le temps, il peut devenir plus épais et collant, ce qui correspond à la forme muqueuse. Quand les deux aspects coexistent, on parle d’OSM.
Cette accumulation est généralement liée à un dysfonctionnement de la trompe d’Eustache. Ce petit canal relie l’oreille moyenne à l’arrière du nez et à la gorge.
Son rôle : évacuer les sécrétions et équilibrer la pression dans l’oreille. Mais quand elle fonctionne mal, le liquide ne s’écoule plus correctement et s’accumule peu à peu.
Plusieurs situations peuvent favoriser ce problème :
- Des végétations adénoïdes volumineuses (surtout chez l’enfant)
- Des allergies respiratoires insuffisamment contrôlées
- Une particularité anatomique des voies aériennes supérieures
- Une sinusite chronique
Ce liquide emprisonné derrière le tympan agit comme un tampon sonore, empêchant les vibrations de se transmettre normalement.
Résultat : une baisse progressive de l’audition, souvent discrète mais gênante au quotidien.
Pourquoi elle passe souvent inaperçue ?
L’otite séromuqueuse est un véritable piège, car elle s’installe en douceur et ne provoque pas les symptômes classiques qui poussent habituellement à consulter.
D’abord, la perte auditive apparaît progressivement. Le cerveau s’adapte peu à peu et compense une partie du déficit, ce qui fait que vous pouvez entendre moins bien sans vraiment vous en rendre compte. On s’habitue facilement à cette baisse, surtout lorsqu’elle touche les deux oreilles.
Ensuite, il n’y a pratiquement pas de douleur, contrairement aux otites aiguës. Au mieux, vous ressentez une impression d’oreille bouchée ou une gêne diffuse, mais rarement quelque chose de suffisamment intense pour alerter.
Chez les jeunes enfants, c’est encore plus trompeur. Ils ne parviennent pas toujours à exprimer ce qu’ils ressentent. Un enfant qui entend moins bien peut :
- sembler moins attentif,
- parler moins clairement,
- ou paraître “dans sa bulle”.
Ces signes peuvent facilement être attribués à un retard de langage, un problème comportemental… alors qu’il s’agit simplement d’une baisse d’audition liée à l’otite séromuqueuse. Cette affection peut évoluer plusieurs mois avant d’être détectée, surtout si elle touche les deux oreilles, car il n’y a alors aucun point de comparaison pour repérer la différence.
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Les symptômes typiques chez l’enfant et l’adulte
Reconnaître les manifestations d'une otite séromuqueuse peut s'avérer complexe, car les symptômes varient considérablement selon l'âge du patient et l'ampleur de l'épanchement. Ces signes, souvent subtils, nécessitent une attention particulière pour être identifiés à temps.
Baisse d'audition progressive
Le signe le plus fréquent de l’otite séromuqueuse est une diminution progressive de l’audition. Cette perte est généralement légère à modérée, souvent entre 20 et 40 décibels, et peut toucher une seule oreille ou les deux. Comme elle s’installe lentement, elle passe facilement inaperçue, rien à voir avec une baisse brutale qui déclenche immédiatement l’alarme.
Chez l’adulte, cela se traduit souvent par :
- le volume de la télévision qu’on augmente un peu plus chaque semaine,
- des conversations qu’on suit moins bien,
- la nécessité de faire répéter les autres plus souvent qu’avant.
Chez l’enfant, cette hypoacousie peut prêter à confusion : on pense qu’il manque d’attention, qu’il est distrait ou qu’il a du mal à se concentrer, alors que le problème vient simplement d’une audition diminuée.
En plus de la baisse du volume sonore, la qualité des sons peut sembler altérée. Beaucoup décrivent une sensation de sons étouffés, lointains, “comme si l’oreille était sous l’eau”. Cette impression est due au liquide derrière le tympan, qui amortit les vibrations et empêche la transmission normale des sons.
Sensation de pression ou d'oreille bouchée
Une impression d’oreille pleine ou bouchée est un autre signe fréquent de l’OSM. Beaucoup décrivent une oreille “en coton” ou qui ne se débouche jamais vraiment. Il arrive aussi d’entendre sa propre voix plus forte ou résonnante, comme si elle vibrait dans l’oreille ; c’est ce que l’on appelle l’autophonie, un phénomène souvent très désagréable.
Cette sensation peut devenir plus marquée lors des changements d’altitude, par exemple en avion ou en montagne. Elle peut également s’accentuer au moment de la déglutition, ou lors de mouvements de la mâchoire, comme lorsque l’on mâche ou que l’on baille. Dans certains cas, de petits craquements ou claquements peuvent se faire entendre, liés au mouvement du tympan ou de la trompe d’Eustache qui tente de s’équilibrer.
Troubles de l'équilibre ou vertiges
Bien que moins fréquents, des problèmes d'équilibre peuvent survenir, notamment chez les enfants. Ceux-ci peuvent sembler plus maladroits qu'à l'accoutumée ou manifester une démarche instable.
Chez l'adulte, des sensations vertigineuses légères peuvent apparaître, généralement sous forme d'instabilité plutôt que de vrais vertiges rotatoires. Ces sensations s’expliquent par la proximité entre l’oreille moyenne, où se situe l’otite séromuqueuse, et l’oreille interne, qui abrite les organes responsables de l’équilibre.
Retard de parole ou troubles scolaires
Chez les jeunes enfants, une otite séromuqueuse non traitée peut avoir un impact notable sur le développement du langage. Comme l’apprentissage de la parole dépend directement de la qualité de l’audition, même une perte auditive légère peut perturber cette étape essentielle.
Vous pouvez par exemple remarquer que votre enfant prononce moins bien certains mots, confond des sons proches comme f et s, ou semble avoir un vocabulaire moins riche que les autres enfants de son âge. Il n’exprime pas forcément une douleur, mais il entend simplement moins bien ce qui l’entoure.
À l’école, ces difficultés peuvent se traduire par une baisse des performances, notamment en dictée ou dans les activités qui nécessitent une bonne compréhension orale. L’enfant peut paraître distrait, rêveur ou peu attentif, alors qu’en réalité, il peine à suivre les instructions parce qu’il ne les entend pas correctement.
Douleurs légères ou intermittentes
Contrairement à l’otite aiguë, l’otite séromuqueuse provoque rarement des douleurs fortes. Cependant, il peut arriver de ressentir de petits tiraillements, des picotements ou une gêne diffuse dans l’oreille. Ces sensations restent généralement légères et irrégulières, mais elles peuvent devenir plus marquées lors d’un rhume ou d’une autre infection respiratoire.
Il arrive aussi qu’un inconfort apparaisse lorsque l’on touche le pavillon de l’oreille, ou encore lorsque l’on dort du côté de l’oreille concernée, la pression augmentant alors légèrement.
Même si la douleur reste minime, elle constitue un signal à ne pas ignorer, surtout lorsqu’elle s’associe à d’autres signes évoquant une otite séromuqueuse, comme une baisse d’audition ou une sensation d’oreille bouchée.
Otite séromuqueuse chez l’enfant : comment reconnaître les signes à la maison
À la maison, plusieurs comportements quotidiens peuvent vous alerter sur la présence d'une otite séromuqueuse chez votre enfant. Ces indices, souvent subtils, constituent des signaux précieux pour détecter précocement ce problème auditif qui passe fréquemment inaperçu.
L'enfant monte le son de la télé
L’augmentation progressive du volume de la télévision ou des appareils audio est souvent l’un des signes les plus révélateurs d’une otite séromuqueuse chez l’enfant. Lorsqu’un enfant réclame sans cesse « plus fort », ce n’est généralement pas un caprice : il essaie simplement de compenser une audition diminuée.
Cela s’explique par le fait que les jeunes enfants ont encore du mal à distinguer les voix des bruits de fond. Si la pièce n’est pas parfaitement calme, la voix des personnages de dessins animés devient plus difficile à percevoir pour un enfant qui entend moins bien. Son réflexe naturel est donc d’augmenter le son pour mieux comprendre ce qu’il regarde.
Vous pouvez aussi remarquer qu’il se rapproche systématiquement de la télévision ou des enceintes, ou qu’il augmente le volume même lorsque l’environnement est silencieux. Ces comportements doivent attirer votre attention, car ils reflètent souvent une gêne auditive liée à une otite séromuqueuse.
Il ne répond pas quand on l'appelle
Un signe fréquent d’un souci auditif chez un enfant est de ne pas réagir lorsqu’on l’appelle.
Si vous constatez que votre enfant ne répond que très rarement ou jamais à son prénom, peu importe que vous soyez dans une pièce calme ou bruyante, ou qu’il ne tourne la tête que lorsque vous êtes juste en face de lui, cela peut indiquer qu’il n’entend tout simplement pas bien. Ces comportements sont souvent plus faciles à observer dans un environnement bruyant (au parc, pendant les repas familiaux) lorsqu’il devient encore plus difficile pour l’enfant de distinguer l’appel parmi les bruits.
À titre de repère : un enfant de 12 mois devrait normalement réagir lorsqu’on appelle son prénom. Il arrête ce qu’il fait, se tourne vers vous, vous regarde. Si ce mécanisme n’est pas présent, cela constitue un signal d’alerte qu’il ne faut pas négliger, et il peut être judicieux de consulter pour vérifier l’audition.
Il tire ou frotte ses oreilles
Chez les tout-petits, le fait de se frotter ou tirer sur l’oreille est souvent l’un des premiers signes visibles. Un nourrisson ou un enfant en bas âge qui ressent une gêne à l’oreille aura tendance à manipuler l’oreille concernée, à s’agiter ou à paraître inconfortable.
Contrairement à l’otite aiguë, l’otite séromuqueuse ne provoque presque jamais de douleurs intenses. Mais la sensation de pression ou d’oreille pleine peut être suffisamment désagréable pour pousser l’enfant à toucher son oreille régulièrement, comme s’il essayait instinctivement de rétablir une sensation normale.
Chez les bébés, ce comportement s’accompagne souvent d’une irritabilité inhabituelle, de pleurs difficiles à expliquer ou d’un sommeil perturbé, sans fièvre ni autre signe évident d’infection. Cela peut induire les parents en erreur, alors que c’est parfois simplement la gêne auditive qui dérange l’enfant.
Il semble distrait ou inattentif
La distraction et le manque d’attention sont des signes comportementaux souvent sous-estimés, mais ils peuvent être révélateurs d’une otite séromuqueuse. Un enfant qui entend moins bien peut sembler “dans la lune”, détaché de ce qui se passe autour de lui ou difficile à mobiliser.
Ces troubles de l’attention se manifestent notamment par :
- Des réponses hors sujet aux questions posées
- Un comportement soit très calme et en retrait, soit au contraire hyperactif
- Des demandes répétées de répéter ce qui vient d’être dit
- Un désintérêt pour les activités de groupe
À l’école, cela peut se traduire par une baisse soudaine des performances ou par des remarques de l’enseignant concernant son manque d’attention. Ces difficultés sont parfois interprétées comme un trouble du comportement ou un problème d’apprentissage, alors qu’elles découlent simplement d’une baisse d’audition.
De plus, un enfant qui souffre d’otite séromuqueuse peut présenter un retard dans l’acquisition du langage ou une stagnation dans l’apprentissage de la parole. Cette conséquence directe de la gêne auditive doit être prise au sérieux, particulièrement chez les plus jeunes, dont le développement du langage est encore en pleine construction.
Quand consulter un médecin ORL ?
Face aux signes d’une otite séromuqueuse, il est important de savoir à quel moment consulter un spécialiste.
Même si cette affection disparaît souvent d’elle-même, certaines situations nécessitent l’avis d’un médecin ORL afin d’éviter qu’elle ne s’installe ou qu’elle ne provoque des complications.
Symptômes persistants au-delà de 3 semaines
L’otite séromuqueuse s’améliore le plus souvent spontanément en quelques semaines. Cependant, si les symptômes durent plus de 3 semaines sans réelle amélioration, il est recommandé de consulter un médecin ORL (1). Ce délai constitue un seuil important pour éviter que l’épanchement ne s’installe.
Au-delà de 3 mois, on parle d’otite séromuqueuse chronique. Dans cette situation, une prise en charge spécifique peut être nécessaire. Un avis ORL et un bilan auditif complet deviennent alors indispensables pour vérifier l’impact sur l’audition et déterminer le traitement le plus adapté.
Perte auditive importante
Une diminution importante de l’acuité auditive est un signal d’alerte à ne pas négliger.
Si vous constatez que votre enfant présente une perte auditive de plus de 30 décibels (2) sur sa meilleure oreille, il est essentiel de consulter rapidement un ORL.
De même, toute baisse d’audition qui perturbe le quotidien (la compréhension, l’acquisition du langage ou les apprentissages scolaires) doit conduire à une évaluation spécialisée.
Cela est d’autant plus important lorsque la perte est bilatérale ou qu’elle persiste dans le temps.
Répétition des otites
On parle d’otites à répétition lorsqu’un enfant présente au moins trois épisodes en six mois (3). Dans ce cas, un examen ORL approfondi s’impose pour comprendre ce qui provoque ces infections et mettre en place des mesures préventives adaptées.
Des otites séromuqueuses qui reviennent fréquemment peuvent également révéler un problème anatomique ou fonctionnel sous-jacent. Une évaluation spécialisée permettra alors d’ajuster le traitement et d’éviter l’installation d’une surdité de transmission durable.
Présence de facteurs de risque anatomiques
Certains facteurs anatomiques peuvent favoriser l’apparition d’otites séromuqueuses chroniques et justifient une consultation ORL précoce, notamment :
- Hypertrophie des végétations adénoïdes, qui peut comprimer les trompes d’Eustache
- Anomalies congénitales du palais ou fentes palatines
- Trisomie 21, souvent associée à des particularités anatomiques des voies ORL
- Malformations des voies aériennes supérieures
Chez les adolescents et les adultes, une otite séromuqueuse unilatérale et persistante doit impérativement être évaluée par un ORL afin d’écarter la possibilité d’un angiofibrome du nasopharynx ou, plus rarement, d’une tumeur.
L’examen ORL permet non seulement de confirmer le diagnostic et de mesurer l’impact sur l’audition, mais aussi de proposer une prise en charge adaptée à chaque situation.
Les solutions pour traiter et prévenir
La prise en charge de l'otite séromuqueuse varie selon sa durée et sa sévérité. Plusieurs options thérapeutiques existent, allant de la simple surveillance à l'intervention chirurgicale.
Surveillance active dans les cas bénins
En premier lieu, sachez que toute intervention chirurgicale est généralement inutile pendant les 3 premiers mois. L'épanchement guérit souvent spontanément durant cette période et seule une surveillance régulière est nécessaire.
Cette approche est d’ailleurs particulièrement recommandée en été, une saison où l’évolution est généralement plus favorable.
Chez un enfant dont l'audition n'est pas significativement affectée, cette stratégie d'observation est privilégiée. Un suivi par votre médecin traitant permettra d'évaluer l'évolution de l'épanchement et de déterminer si une prise en charge plus spécifique devient nécessaire.
Traitements médicaux : lavages, corticoïdes, auto-insufflation
Concernant les traitements médicamenteux, leur efficacité reste limitée. Les décongestionnants, antihistaminiques, antibiotiques et corticoïdes sont généralement déconseillés car ils n'ont pas démontré d'effets bénéfiques à long terme.
Cependant, quelques approches médicales peuvent apporter un soulagement temporaire :
- Les lavages de nez réguliers avec une solution saline, qui aident à garder la trompe d’Eustache dégagée
- L’auto-insufflation à l’aide d’un ballon (type Otovent®), recommandée chez les enfants de plus de 4 ans
À lire également : combien de temps dure une otite sous antibiotique
Traitements chirurgicaux : yoyos, adénoïdectomie
Lorsque l’otite séromuqueuse persiste au-delà de trois mois et qu’une baisse d’audition est confirmée, la pose d’aérateurs transtympaniques (appelés yoyos) devient le traitement recommandé.
Il s’agit de la deuxième intervention ORL la plus réalisée en France, avec plus de 68 000 opérations en 2014 (4). Les yoyos permettent d’évacuer le liquide retenu derrière le tympan et d’améliorer l’audition.
Les aérateurs s’éliminent spontanément après 4 à 24 mois (4). Leur efficacité est surtout démontrée à court terme, environ 9 mois, pour l’amélioration auditive. Un contrôle audiométrique après l’intervention est indispensable, même s’il n’est malheureusement réalisé qu’un tiers du temps.
Chez les enfants de plus de 4 ans, l’adénoïdectomie (ablation des végétations) associée à la pose de yoyos renforce encore l’efficacité du traitement (1).
Prévention : hygiène, éviter la fumée, gérer les allergies
Certaines mesures simples peuvent réduire le risque de nouvelles otites séromuqueuses :
- Maintenir une bonne hygiène nasale avec des lavages réguliers
- Éviter l’exposition à la fumée de cigarette et autres irritants
- Prendre en charge les allergies respiratoires lorsqu’elles sont présentes
- Apprendre à se moucher correctement, plutôt que de renifler
- Limiter les aliments mucoproducteurs (laitages, gluten, aliments très sucrés) si cela semble aggraver les symptômes
Associées à un suivi médical régulier, ces mesures préventives contribuent à réduire les récidives et à éviter l’évolution vers une otite séromuqueuse chronique.
À lire également : l'otite chronique
Sources :
- Ameli.fr : Otite séreuse ou séromuqueuse
- fr.ap-hm.f : Otite séreuse
- Docteur-briffod.fr : Otites à répétition chez l’enfant
- Has-sante.fr : Otite séromuqueuse de l’enfant


